Green IT : qu’est-ce que l’informatique durable ?
Pourquoi ne pas profiter de ce confinement et télétravail généralisé pour en apprendre un peu plus sur, justement, l’informatique durable, et l’impact qu’ont les outils que vous utilisez au quotidien dans ce contexte ?
Le principe du « Green IT » reste encore assez obscur en France dans l’inconscient collectif ; après tout, comparé aux industries pétrolières, de l’aérien, du transport, ou de l’agriculture de masse, l’informatique ne doit pas avoir un impact bien significatif sur l’environnement, si … ?
Quel est l’impact de l’informatique sur l’environnement ?
Les technologies de l’information occupent une place de plus en plus prépondérante dans nos vies, avec une croissance qui explose ; des mines de métaux rares en Afrique subsaharienne utilisés dans les processeurs jusqu’aux housses de protection tissées en Turquie, le tout assemblé en Chine et envoyé tour-à-tour via de gigantesques hubs logistiques à Singapour, à Dubaï, à Frankfort, un simple ordinateur portable ou smartphone aura fait (plusieurs fois) le tour du monde avant d’arriver à destination. Et les composants ne sont pas les seuls à s’improviser globe-trotters : les réseaux qui connectent ces machines sont fondés sur des centaines de milliers de kilomètres de câbles sous-marins transcontinentaux, des milliers de satellites de télécommunications en orbite basse, et des infrastructures de contrôle près de chaque grande métropole. Et ne parlons pas de l’énergie qu’il faut pour alimenter et entretenir tout ce petit monde !
Informatique durable : tous concernés
En bref, oui : l’informatique durable nous concerne tous, et sous plus de facettes que l’on imagine.
On distingue ainsi la conception numérique responsable, qui reste technico-technique en visant à réduire l’empreinte écologique des produits et services numériques (par exemple en développant des sites web plus légers à charger, nécessitant ainsi moins de serveurs physiques, ou en reconditionnant les machines au rebut), l’organisation numérique axée développement durable, qui consiste à réduire de façon indirecte l’empreinte écologique de la société à l’aide de nouvelles organisations poussées par le numérique (par exemple grâce au télétravail et à l’automatisation de tâches), et l’éco-amélioration numérique active, qui met en œuvre des outils du numérique spécifiquement pour optimiser l’empreinte écologique des activités (par exemple avec des autopilotes intelligents qui économisent du carburant, des applications de covoiturage pour réduire le nombre de véhicules, ou encore des « smart cities » remplies de capteurs pour piloter sans gaspillage les ressources).
Avec une telle envergure de domaines, tous les secteurs d’activité peuvent donc contribuer. La Digital League a même créé un club pour évoquer l’ensemble de ces sujets, groupe auquel Strat&SI est présent et actif. Intéressé pour en savoir plus ? Nous vous invitons à suivre les prochaines communications de Strat&SI sur le sujet, et de rejoindre le Club Green IT, référence française en la matière.